À y regarder de plus près, ces choses-là sont bien souvent inertes. Pour autant elles me parlent de la vie, à la manière de ces choses qui figurent dans les Vanités. Des crânes accrochés en trophée ou posés en objet d'étude, l'image d'un nageur qui se noie, des jouets qui semblent prendre part à la vie mais demeurent dans un monde d'ombres... De choses et d'autres il s'agit, comme d'un cabinet de curiosités qui se forme et se défait au fil des rencontres. Parmi ces choses, parmi d'autres, ces insectes piégés par le temps et leurs prédateurs, morts d'épuisement au pied des vitres, immobiles ... Au-delà de sa signification morale qui sonne comme un jugement de valeur, le terme Vanités ouvre un monde de représentations fait de choses et d’objets aux dimensions métaphoriques et allégoriques. Dans la peinture du XVII° siècle, les objets, les textures, s’offraient au regard comme un rappel symbolique de l’inéluctabilité de la mort et de la nécessité de penser au-delà de nos seuls plaisirs matériels et de l’excitation de nos sens… Crânes, oiseaux empaillés, fumée et buée, mouches et abeilles, fruits et fleurs, poussière et moisissure sont autant d’éléments extraits de ce monde pictural …